Pour d’autres textes en francais sur ce site, cliquez ici
samedi 31 octobre 2015 :
[Asie du Sud] Inde (New Delhi) : manifestations étudiant-e-s contre la brutalité policière , le mouvement semble prendre de l’ampleur… et même une ampleur nationale (Hyderabah, Allahabad, Bihar)
[Europe] Angleterre (Londres) : confrontation entre des fêtards et les flics…Halloween réussi ?… une vidéo ici
vendredi 30 octobre 2015 :
[Am du Nord] Mexique (État de Puebla) : 2000 villageois tentent de brûler la mairie et le bureau du Maire Le maire, accusé de n’avoir rien fait pour améliorer les conditions de vie des habitant-e-s et d’avoir ignoré la question de l’insécurité, a également subi une tentative de lynchage, apparemment stoppée par des dirigeants du FCUM (Frente Campesino Unido de México), une organisation paysanne. Cela survient très peu de temps après que deux enquêteurs gouvernementaux venus réaliser une étude sur la consommation de maïs dans un autre village de cet État (Ajalpan) aient été lynchés par un village entier puis brûlés vifs, car suspectés d’être des voleurs d’enfant. L’accusation s’est révélé fausse peu de temps après. Ce cas, comme un double meurtre récent par la justice communautaire du village indien de San Juan Chamula, au Chiapas, vient prouver que ce type de justice est parfois encore pire que celle de l’État (ce qui ne légitime évidemment pas cette dernière). [Pi]
jeudi 29 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (North West) : des engins explosifs trouvés sur un campus
[Asie du Sud] Sri Lanka (Colombo) : des étudiants affrontent les flics (aucune autre info n’est donnée permettant d’en savoir un peu plus sur le contexte)
[Europe] France (Calais) : des migrants affrontent les flics…Seine-et-Marne : une patrouille caillassée en interpellant un homme armé (lien “Le Parisien”)
[Europe] Grèce : des appelés de 50 unités des forces armées refusent de participer aux opérations anti-migrants Peut s’expliquer par le fait qu’en Grèce, des militants d’extrême-gauche acceptent de faire leur service militaire (les anarchistes se font en général réformer ou quittent le pays). [SamFanto]
mercredi 28 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Johannesburg) : affrontements avec les flics…2 véhicules incendiés… abandon des accusations contre tous les étudiant-e-s arrêté-e-s…KwaZulu Natal : des étudiants arrêtés pour avoir tenté d’encouraget et d’intimider des étudiants passifs……des lycéens mobilisés contre les examens
[Afrique] Nigeria (Lagos) : des conducteurs de motos affrontent les flics et incendient un blindé et un véhicule des flics après une saisie D’autres informations sur ce lien
[Am du Nord] Mexique (État de Guerrero) : des habitants du village de Carrizalillo retiennent 5 agents de la Police fédérale qu’ils accusent de racket et de plusieurs meutres Les habitant-e-s les accusent également d’être liés au cartel “Guerreros Unidos”, l’organisation criminelle impliquée dans la disparition des 43 étudiants l’an dernier à Iguala (dans la même région) et qui fournit la majeure partie de la drogue consommée à Chicago. Ils refusent de les remettre à leurs collègues (la police fédérale) ou à l’armée…mais semblent avoir davantage confiance dans la police de leur État…
[Europe] France (Dunkerque) : des migrants caillassent des gendarmes
mardi 27 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Limpopo) : 13 étudiants arrêtés sur le campus de Turfloop après des manifestations nocturnes pour l’effacement des dettes Le mouvement continue à quelques endroits, y compris sous des formes violentes, mais s’est largement replié sur les campus, espaces réservés à une élite, ce qui reflète la logique des aspirants à des réformes-mais-pas-beaucoup-plus, et l’absence de remise en question du rôle de l’Université dans la reproduction du système. On note en particulier l’absence durant le mouvement d’assemblées générales ouvertes à l’ensemble des prolétaires, permettant discussions et actions autour de problématiques qui concernent tout le monde, et pas uniquement les étudiant-e-s.
Sur ce lien, on apprend tout de même que certain-e-s énervé-e-s s’en sont pris à des caféterias. À Gauteng, des menaces contre une entreprise de prêts…à Pretoria, des étudiants dans la rue… Western Cape : des habitants bloquent une route avec un container (après avoir utilisé des bâteaux et une caravane lundi)
SK, un compagnon sud-africain, explique dans un commentaire (voir page en anglais), que l’EFF (Economic Freedom Fighters) est une version sud-africaine de Podemos ou de Syriza, qui prend dans ce pays une forme gauchiste-militante qui serait considérée comme particulièrement archaïque presque partout ailleurs, avec un discours très porté sur la revendication des nationalisations. Ils ont une certaine présence dans les mouvements sociaux, des manifestations étudiantes aux grèves de mineurs en passant par les occupations de terres, ce qui contribue à leur popularité dans les urnes et dans la rue. Mais ils sont loin d’avoir l’influence et la capacité récupératrice des Partis Communistes italien, portugais ou français des années 60 et 70. Ils se revendiquent d’un marxisme-léninisme fanoniste (inspiré de Frantz Fanon), et sont entrés au Parlement en 2014 après moins d’un an d’existence, où ils ont fait un peu de remous (version spectaculaire) en contestant certaines décisions du Président Zuma. Ils ont par ailleurs purgé certains de leurs représentants ayant dénoncé la corruption dans leurs rangs en mars et en avril. Ils ont également organisé quelques actions spectaculaires et médiatisées pour la « justice raciale » (meilleure représentation des noirs à l’Université, etc.).
Le taux de chômage actuel en Afrique du Sud est d’environ 25% (5% pour les diplômés). Cet article écrit par Charles Van Onselen (en anglais) à la fin des années 90 offre une analyse intéressante des mouvements étudiants, permettant de les replacer dans un contexte historique. Un article plus récent , toujours en anglais, évoque les implications du mouvement étudiant actuel en termes d’économie politique, et explique le contexte d’apparition du mouvement (juste avant les examens), et ce que cela signifie en Afrique du Sud.
[Am du Sud] Colombie : émeutes et manifestations après les élections dans 3 parties du pays jusqu’à présent “épargnées” (voir les entrées des jours précédents)
lundi 26 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Western Cape) : des milliers d’étudiant-e-s occupent un bâtiment de l’Université des sciences….des étudiants et des travailleurs mobilisés contre la sous-traitance…Gauteng : la direction de l’Université de Wits fait quelques belles promesses aux étudiant-e-s pour mettre fin au mouvement…les étudiant-e-s répondent en occupant un bâtiment et en empêchant une réunion du directeur d’avoir lieu…North West : des balles en caoutchouc tirées contre des étudiants bloquant une route…une liste des Universités toujours fermées…Eastern Cape : des centaines d’étudiant-e-s pillent une librairie après s’en être pris à un poids-lourd Coca-Cola…Western Cape : les émeutes continuent
[Am du Nord] Mexique (État de Chihuahua) : des militant-e-s et des habitant-e-s organisent le blocage d’un pont transfrontalier pendant 12h, quelques affrontements avec les flics Le lien est assez intéressant car il permet de se faire une idée des luttes en cours dans le narco-État de Chihuahua, l’un des plus violents du Mexique et situé au Nord du pays. Étaient présentes des orgas indépendantes et quelques fractions politiques gauchistes, des travailleurs licenciés de “maquiladoras” pour avoir tenté de créer des syndicats independants, des familles de femmes disparues, des paysans organisés, des personnes en lutte contre des projets miniers ou de “fracking”, etc. [Pi].
[Am du Sud] Argentine (Córdoba) : répression contre des habitant-e-s d’un quartier pauvre mobilisés après le meurtre policier d’un jeune homme (vidéo) Ces faits surviennent dans un contexte de forte répression. Au mois d’octobre, un militant du mouvement social, Ángel Verón, est également mort des coups infligés par la police. [Pi]
dimanche 25 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud : certaines Universités restent fermées…et de nombreux étudiants considèrent que la victoire annoncée le jour précédent Le mouvement “Fees Must Fall” (les frais doivent tomber) a une liste de 10 revendications, qui concernent entre autres la sous-traitance des travailleurs, des mesures pour la gratuité du système éducatif, l’abandon des poursuites contre les étudiant-e-s arrêtés, etc. L’article contient une dénonciation des leaders auto-proclamés du mouvement, qui comme ailleurs ont mené les négociations au nom des étudiant-e-s, sans consultation ni mandat ni participation de ceux-ci et celles-ci.
Le compagnon SK donne ses impressions (voir la page correspondante en anglais) et souligne l’absence d’une occupation significative. Il évoque aussi de la tentative d’appropriation du mouvement par “Rhodes Must Fall”, via des méthodes d’intimidation et de promotion d’une hyper-masculinité, la participation assez passive et suiviste de la plupart des étudiant-e-s, qui se contentent de suivre ce qui se passe, peu importe qui l’organise et sur quelles modalités, et le ton réformiste assez général du mouvement. Un nombre important d’étudiant-e-s exprime des inquiétudes quant à la suite du mouvement, qui aurait une incidence négative sur leur parcours, et lancent des pétitions, etc. Tout n’est pourtant pas fini, avec notamment des manifestations qui continuent à l’Université du NorthWest
[Am du Sud] Colombie (San Angel, Magdalena) : après les élections, la maison du maire et la mairie attaquées et pillées…La Sierra (Cauca) : incendie après les élections…Smiti (Bolivar) : d’autres actions énergiques…Mapiripan (Meta) : également des actions
samedi 24 octobre 2015 :
[Europe] France (Finistère) : affrontements avec les flics à la sortie d’une usine d’armement pour l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse (vidéos)…et troisième jour de tensions Ces actions, un peu dans la logique des contre-sommets (rassemblements larges) font suite à l’appel “Désarmons la police”, qui reprend l’idée de blocage des flux popularisée dans l’ouvrage “À nos amis” du Comité Invisible (dont plusieurs critiques sont disponibles sur le net). Le slogan “désarmons la police” est assez ambigü, puisqu’il pose un objetif ou une revendication qu’il est évidemment impossible d’obtenir par des voies anti-autoritaires (si tant est que poser des revendications puisse être une stratégie intéressante, ce qui renvoie à la critique nécessaire des revendications). Bien qu’il puisse s’agir aussi d’un simple slogan, cela ne change pas grand chose à la démagogie de l’affaire. Car comment croire un seul instant qu’il est possible de désarmer la police sans la faire disparaitre, et qu’il est possible de la faire disparaitre sans se débarasser du système dont elle est l’une des conséquences et l’un des outils essentiels ?
Il y aurait points à critiquer, en particulier concernant l’idée faussement naïve de pouvoir utiliser les médias…mais l’espace est ici limité [Pi]
La rage urbaine quotidienne continue de s’exprimer à divers endroits, avec des voies fermées à cause de violences à la cité de la Grande Borne…des affrontements avec la police à Colombes, dans les Hauts de Seine…une voiture de gendarmerie caillassée dans les Ardennes…et des émeutes à Nogent sur Oise après une arrestation
vendredi 23 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Pretoria) : vidéo des affrontements dans le mouvement contre la hausse des tarifs d’inscription à l’Université)….le Président Zuma annonce l’annulation de cette hausse pour au moins un an, après de nombreuses actions sur divers campus, assez durement réprimées
Des pillages ont eu lieu à plusieurs endroits (voir par exemple une vidéo sur ce lien), signe avant-coureur d’un mouvement qui ira plus loin ? Les blocages de routes, qui sont fréquents en Afrique du Sud (voir les entrées quasi quotidiennes sur ce site) se sont également produits dans la capitale (voir ce lien). Une ballade visant à bloquer l’aéroport du Cap (voir ici) et ici en solidarité avec la manif de Prétoria a été stoppée par la police.
Selon ce lien (de Libcom), des chauffeurs de bus auraient fourni une contribution active au mouvement. Un autre article, de tendance gauche libérale insiste sur la participation des travailleurs et sur le fait que les médias ont omis de la souligner.
On trouvera une contribution intéressante sur ce lien (en anglais).
Pendant ce temps-là, toujours en Afrique du Sud :
Western Cape : des habitant-e-s plutôt en forme bloquent des routes, brûlent deux bâteaux, caillassant journaflics et flics après l’arrestation d’un “leader”
Et dans la sympathique province de Limpopo, des mineurs se mettent en grève (illégale) et demandent le licenciement de deux managers
jeudi 22 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Grahamstown) : des manifestants pillent des magasins
[Am du Nord] Mexique (État de Michoacán) : des étudiants des écoles normales et leurs soutiens répondent aux menaces du Gouverneur de l’État d’interdire toute manifestation supplémentaire à partir de ce jour en s’emparant des bureaux du Secrétariat de l’Éducation Publique dans la capitale locale et en bloquant des routes
Toujours dans l’État de Michoacán, les habitants indiens de Nahuatzen virent le maire de la commune, qu’ils accusent d’entretenir des liens avec le cartel des “Caballeros Templarios” Un nouvel épisode de la lutte quotidienne menée par les habitant-e-s des zones indiennes du pays pour lutter contre l’influence du narco-traffic.
mercredi 21 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Le Cap) : des étudiants affrontent les flics et cherchent à s’en prendre au Parlement après une occupation du site ; grenades assourdissantes utilisées par les forces de l’ordre Des vidéos sont consultables ici et ici. À Gauteng, dans la province de Prétoria des étudiant-e-s mobilisé-e-s contre les frais liés à l’Éducation bloquent la route principale…Dans la province plutôt énergique de Limpopo (qu’on aime beaucoup), des commerces et les banques forcées de fermer après des jets de pierre sur les défenseurs rémunérés de l’existant…17 Universités sont touchées par le mouvement à ce jour (selon ce lien, en anglais)
[Afrique] Congo (Brazzaville) : barricades contre une modification de la Constitution Voir entrée d’hier
[Am du Nord] État de Durango : une mine bloquée par les habitants de la zone qui détiennent les terres et auxquels la compagnie canadienne exploitante devrait une rondelette somme d’argent pour la location Un autre lien (cette fois en espagnol, sur le site du quotidien de la gauche institutionnelle “La Jornada” : http://www.jornada.unam.mx/2015/10/22/politica/020n1pol)
[Am.Nord] Mexique (État de Michoacán) : des étudiants des écoles normales de l’État ferment les 8 écoles contre la mise en place d’examens d’entrée… ils bloquent par ailleurs 5 péages et s’emparent de plusieurs bus…
mardi 20 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Gauteng) occupation de l’école médicale de Wits (avec des slogans plutôt réformistes et élitistes). Une vidéo est disponible en cliquant sur ce lien
[Afrique] Afrique du Sud (Le Cap) : l’entrée de l’Université barricadée avec des pneus en feu…et un magasin Shoprite occupé par des manifestant-e-s demandant une baisse du prix du pain
[Europe] Italie (Bologne) : résistance massive à l’expulsion programmée d’un squat et affrontements
lundi 19 octobre 2015 :
[Afrique] Africa du Sud (Eastern Cape) : des étudiant-e-s bloquent toutes les routes menant à leur Université dans un mouvement contre le montant des frais d’inscription…Western Cape : l’Université du Cap ferme également ses portes…ainsi que les Universités de Stellenbosch, Fort Hare, et de Pretoria… et, pour finir, celle de Wits
dimanche 18 octobre 2015 :
[Europe] Montenegro (Podgorica) : le QG du parti au pouvoir et les télecommunications attaqués par des manifestations ; certains flics refusent d’intervenir (d’autres informations sur ce lien (en anglais)
[Moyen-Orient] Iran : Bilan / nouvelles des protestations ouvrières en Iran pour le mois d’octobre (Blog “Communisme ouvrier”, en francais) J’inclue ce lien ici car, comme pour de nombreuses “Nouvelles d’opposition”, il contient des informations sur des événements se déroulant dans des pays où, à cause du silence des médias mais aussi en raison du fait qu’ils se trouvent sous des dictatures, nous nous sommes habitués à penser que rien ne se passe. Les événements et leurs revendications ne sont pas particulièrement “radicaux”, mais sachant les difficultés auxquelles sont confronté-e-s celles et ceux qui osent lever la tête, ils indiquent un mouvement sous-terrain de courage dans des conditions de féroce répression.
samedi 17 octobre 2015 :
vendredi 16 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (Gauteng) : des étudiants érigent des barricades après un gazage par les vigiles après une manif contre le montant des frais d’inscription …des responsables de l’Université retenus pour la nuit
jeudi 15 octobre 2015 :
[Am du Nord] Mexique (État de Guerrero) : des membres de brigades armées de villages indiens en marche vers un checkpoint de l’armée contre l’insécurité et les abus commis par la police et les militaires dans leurs communautés ; ils demandent également des engrais [Commentaire de K] Ces informations permettent de se faire une bonne idée de la manière dont certaines initiatives peuvent être à la fois armées et réformistes, et montrent quelques unes des contradictions face auxquelles se trouvent certains habitants combatifs des zones rurales du pays : réduits à affronter de manière directe le crime organisé et les forces de l’ordre dans le même temps (lorsque ces deux éléments se distinguent, ce qui n’est pas toujours le cas), ils apparent souvent ces derniers à “faire leur travail”. La revendication d’autonomie, qui se traduit par la création de “Polices communautaires”, est souvent l’étape suivante, adoptée si aucun accord n’est trouvé avec les institutions locales.
[Am du Sud] Colombie (Medellín) : l’Université évacuée après une émeute déclenchée par des étudiant-e-s mobilisés contre des changements dans les examens d’entrée…Et dans la ville de Cali, émeute après l’attaque par les flics d’un blocage routier organisé par des étudiants en soutien aux travailleurs du secteur de la santé mobilisés contre les coupes budgétaires
[Europe] France (Limousin) : des flics attaqués, pas d’arrestations
[Océanie] Australie (Ile Christmas) : les flics anti-émeutes saccagent un centre de déportation
mercredi 14 octobre 2015 :
mardi 13 octobre 2015 :
[Moyen-Orient] Turquie (Istanbul) : deuxième jour de grève générale : affrontements avec les flics, sits-in…( Ankara) : sit-in à l’Université…et un communiqué anarchiste (en anglais) autour de l’attentat récent
lundi 12 octobre 2015 :
[Am du Sud] Chili (Santiago) : des indiens Mapuche manifestent contre le vol de leurs terres le jour de l’anniversaire de la découverte de l’Amérique : jets de pierres contre les défenseurs de l’ordre, drapeau chilien brûlé Les Mapuches représentent 4% de la population chilienne.
[Europe] France (Savoie) : un policier blessé par des jets de pierres dans une cité
[Moyen-Orient] Turquie : des universités en grève en protestation contre les attaques récentes…et des syndicats lancent une grève générale
dimanche 11 octobre 2015 :
[Moyen-Orient] Turquie (Ankara) : des personnes en deuil affrontent les flics après l’attentat
[Moyen-Orient] Kurdistant (Diyarbakir) : affrontements avec les flics (voir vidéo)
samedi 10 octobre 2015 :
[Afrique] Kenya (Bondo) : l’Université locale fermée après une émeute ; affrontements
[Asie] Chine (Canton) : émeute contre un projet d’incinérateur de déchets
[Asie du Sud] Inde (Jaipur) : routes bloquées et jets de pierres dans un mouvement des enseignants
[Asie du sud-est] Thaïlande (Phuket) : émeute en réaction à la mort au meurtre de deux jeunes aux mains de la police, 15 heures de tension jusqu’à l’arrivée de l’armée [Commentaire de K.] Sachant la capacité de la structure sociale thaïlandaise à prévenir, voire à rendre quasi-impossible toute forme de révolte ouverte et consciente, il est toujours émouvant de voir des thaïlandais exprimer leur rage de manière directe, sans (comme cela semble être le cas ici) les nombreux médiateurs et représentants auxquels il est commun de faire appel lorsque surviennent des conflits. De plus, il semble que les deux jeunes tués n’aient pas été des dealers de haut rang : ceux-là sont protégés par la police et les responsables politiques, et rarement inquiétés dans leurs activités, au contraire des petits consommateurs et revendeurs. Il est même fréquent que ces derniers soient exécutés sans autre forme de procès lorsque les politicards décident de lancer de nouveaux épisodes de la “guerre contre la drogue”, concept assez populaire dans ce pays de tradition bouddhique Theravada, où les autorités religieuses légitiment les actions les plus énergiques contre la drogue (tout comme elles soutiennent par exemple la peine de mort). En 2003, une guerre contre la drogue de grande ampleur menée par l’ex-Premier ministre (et chef de la police) Thaksin Shinawatra (devenu ensuite leader et égérie du mouvement populiste des Chemises rouges) avait fait 2500 morts, pour l’essentiel des jeunes assassinés à bout portant par les forces de l’ordre (dans leur lit, devant leur famille, etc.). Dans quelques rares cas, des familles ont lancé des poursuites judiciaires contre la police devant des tribunaux provinciaux, mais il est plutôt habituel qu’elles réagissent très peu, acceptant passivement ce qui est vu comme le résultat de la fatalité. C’est encore plus le cas lorsque les assassinats concernant la drogue, un tabou majeur dans le pays, bien qu’elle soit communément consommées sous différentes formes par tout un chacun.
Le jour ayant suivi cette émeute assez spontanée et plutôt inhabituelle qui s’en est pris directement aux flics, des proches des victimes ont apparemment accepté de dialoguer avec l’armée, médiateur habituel dans ce pays où elle est omniprésente au quotidien et jouit d’une bonne image auprès de la population (au contraire de la police), dont les individus sont gavés de propagande nationaliste dès le plus jeune âge.
[Europe] Allemagne (Stuttgart) : affrontements entre les kurdes et l’armée
Voir sur ce site l’article sur le Kurdistan irakien, daté de 1991, qui évoque les liens entre les partis nationalistes kurdes et le dictateur Saddam Hussein. Il est également utile de se rappeler que de février à avril 2011, des manifestations dans la ville de Sulaymaniyah s’étaient ensuivies d’une répression massive menée par les forces politiques dont notre texte avait entrepris la critique. Concernant ce soulèvement méconnu et oublié, on peut lire ce document, et cet autre article (tous deux en anglais).
[Moyen-Orient] Turquie (Istanbul) : des manifestants affrontent les flics dans un quartier prolétaire après l’attentat On trouve quelques commentaires intéressants (en anglais) ici…ici…ici…et là
jeudi 8 octobre 2015 :
[Afrique] Afrique du Sud (KwaZulu Natal) : un document indique que les nombreuses violences récentes de la part de travailleurs licenciés pourraient freiner un projet énergétique de grande ampleur. Comme l’auront probablement remarqué nos lecteurs les plus attentifs réguliers, les événements de ce type sont quasi quotidiens dans la province du KwaZulu Natal, tout comme dans celle de Limpopo, où des travailleurs enferment un responsable de travaux et séquestrent des managers
mercredi 7 octobre 2015 :
mardi 6 octobre 2015 :
[Europe] Belgique (Bruxelles) : affrontements, des dockers contre l’austérité et les flics Voir cette vidéo
[Europe] Royaume-Uni (Londres) : après 6h de dur labeur, la flicaille expulse des squatteurs
[Europe] Royaume-Uni (Manchester) : un squat pour SDF ouvert en plein centre-ville
lundi 5 octobre 2015 :
[Am du Nord] USA (Chicago, Illinois) : des étudiant-e-s quittent les cours et manifestent contre les coupes budgétaires (lien en anglais) (vidéo sur ce lien)
dimanche 4 octobre 2015 :
[Europe] France (Arles) : guet-apens dans une cité, deux flics blessés (lien BFM TV)
[Europe] Irlande (Dublin) : deuxième jour d’occupation menée par des SDF
samedi 3 octobre 2015 :
[Amérique du Sud] Brésil (Recife) : des participants au mouvement Occupy jettent des ordures sur les flics après que ceux-ci leur aient tiré dessus à faible distance avec des balles en caoutchouc Il semble que les médias, sous couverture d’un traiment “indigné” de cet événement, souhaitent surtout dire que les balles en caoutchouc sont assez inoffensives (comme le montrent les photos) et insister sur l’attitude responsable de l’État, qui a limogé le franc-tireur en question, voir par exemple cet article en anglais qui revient sur son utilisation en Angleterre depuis les années 70, d’abord contre l’IRA.
[Europe] France (Cannes) : quelques pillages pendant la nuit d’intempéries, les CRS envoyés sur place Commentaire de K. : Bien entendu, les autorités et les journalistes ont consacré beaucoup d’énergie à la dénonciation de ces horribles “pillages” menés par de méchants profiteurs, qui auraient presque attendu ce type d’événement pour laisser libre cours à leurs perversions ; une technique classique de diversion par le râbachage d’idées creuses et moralisantes, histoire de faire passer à la trappe la réflexion nécessaire sur l’horreur urbanistique, bien plus responsable de ces 17 morts après deux heures de pluie que la nature, qui a toujours bon dos. Il y a fort à parier que ce déploiement très rapide des CRS a principalement eu pour but de décourager les éventuels petits malins qui zyeuteraient d’un peu trop près les boutiques du centre-ville de Cannes, et autres lieux de l’horreur marchande accompagnée de l’épithète “luxe”. Pour l’instant, les exploités s’en sont surtout pris au Lidl … question de proximité plus que de préférence, on s’en doute.
vendredi 2 octobre 2015 :
[Am du Nord] Mexique (Mexico) : le 47ème anniversaire du massacre des étudiants fêté comme il se doit par certain-e-s : à coups de pierres et de cocktails molotov ; les gardes du Palais National attaqués Commentaire de K. : Au Mexique aussi, il est de bon ton dans un certain milieu révolutionnaire de dénoncer ce type d’actions comme le fait de petites minorités isolées et inconscientes, menant des actions que le prétendu peuple ne serait pas à même de comprendre et donc d’approuver, avec l’éternel argument des provocations policières et des infiltrations. Force est toutefois de constater que même en plein centre-ville de Mexico, il est possible de manifester “dignement” sa rage : sans slogans creux, pacifisme, et éternelles manifs symboliques (sans pour autant faire de ce type d’interventions le nec plus ultra de la radicalité).
jeudi 1er octobre 2015 :
[Europe] France (Loire) : attaque de la tournée du Front National