vendredi 29 janvier 2016 :
Allemagne (Forêt d’Hambach) : un résumé en anglais des multiples actions offensives contre l’entreprise RWE (sur le site Rabble).
Angleterre (Londres) : la résistance à l’expulsion du pub squatté Hope & Anchor a été une réussite (en anglais).
Chili (Santiago) : la faculté des sciences de la principale Université du pays en flammes (en espagnol). Il s’agit, d’après un communiqué signé “Cercle d’individualités pour l’anarchie” et “Groupe Karibara (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International)”, d’une critique pratique de la civilisation.
Grèce (Salonique) : le mouvement des retraites se durcit (lien en anglais). Voir une vidéo en français en cliquant sur ce lien.
Mali (Kadiolo) : 2 morts et 4 blessés dans des affrontements entre gendarmes et orpailleurs (en français).
Mexique (Mexico) : des travailleuses du nettoyage se mobilisent en différents points de la ville et bloquent des rues contre 59 licenciements (lien en espagnol sur Subversiones).
Sénégal (Dakar) : les marchands ambulants remportent une victoire sur les casqués (presse sénégalaise francophone).
jeudi 28 janvier 2016 :
Russie : des créanciers endettés occupent plusieurs banques après une chute du cours du rouble (lien en anglais).
mercredi 27 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Durban) : routes bloquées et commerces pillés après des coupures d’électricité (lien en anglais).
France (Bretagne) : des paysans bloquent une quarantaine de routes, affrontent les bleus, etc. Bien que les paysans en question soient très souvent en conflit avec l’État, leur mentalité “travailler travailler sans arrêt” est fortement corporatiste, avec une absence d’identification avec les autres luttes ayant cours dans la région (bien que le mouvement zadiste contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes ne tente pas particulièrement de communiquer avec les paysans). Les manifestations récentes avaient pour objectif une hausse des prix, revendication qui a peu de chance de réunir du soutien en dehors de ceux dont l’activité est l’agriculture. Comme nous l’avons souligné auparavant, il serait plus censé, pour faire barrage aux multinationales, de faire des distributions gratuites à la sortie des supermarchés que vider des quantités de lait, comme le font parfois ces paysans. (Note de SamFanto traduite de l’anglais).
Suède (Kalmar) : émeute d’adolescents dans un centre de rétention (lien en anglais).
mardi 26 janvier 2016 :
Cambodge (Phnom Penh) : manifestation de promotrices de marques de bière licencées pour avoir fait grève (lien en anglais). Ces employées, qui servent les bières des marques qu’elles représentent dans les restos et bars cambodgiens sont connues sous le nom de “beergirls”. La bourgeoisie masculine cambodgienne aime se montrer aux côtés de jolies filles censées les servir. Inutile de dire qu’elles sont souvent maltraitées, et assimilées dans le discours machiste dominant à des prostituées. (Note de Pi).
Mexique (Axapusco, État de Mexico, centre) : après la mort d’un jeune en garde à vue pour de présumées violences (bien sûr), la population tente de lyncher un flic (lien en espagnol).
Mexique (Cruz Grande, État de Guerrero) : 500 enseignant-e-s se mobilisent et réclament le retour des 43 étudiants d’Ayotzinapa disparus (lien en espagnol). Il faut préciser que sur les 43 étudiants que le cartel Guerreros Unidos a fait disparaître il y a 16 mois sur ordre des autorités locales d’Iguala, 2 sont officiellement morts ; des membres des Guerreros Unidos ont avoué le meurtre des autres, mais les membres des familles mobilisées demandent au gouvernement des preuves et informations officielles. Les enseignants de l’État de Guerrero sont actuellement pris pour cible par le crime organisé, ce qui n’est pas un hasard sachant leur position centrale dans le mouvement social et leurs liens avec les communautés indiennes en lutte (d’où viennent les familles des disparus), ce qui gêne les autorités locales, dont les liens avec les cartels sont avérés.
Les familles des disparus participent actuellement à deux caravanes à travers le pays, dans le but de rencontrer la population, et d’établir des liens avec des ONG de défense des droits ou des organisations sociales. La stratégie est assez réformiste, même si certaines manifestations ont pu prendre jusqu’à présent des tournures violentes. Et il y a des choses assez bizarres, comme l’idée de rencontrer le Pape en février (en espagnol). (Note de Pi).
Mexique (État de Puebla) : 2 nouveaux lynchages (lien en espagnol). À Acatlán de Osorio, un homme accusé d’avoir tiré sur un habitant de la maison qu’il tentait de cambrioler a été lynché par une cinquantaine d’habitants ; il est mort à l’hôpital. À San Miguel Zacaloa, dans une situation similaire, un homme a été arrêté et des habitant-e-s ont tenté de le brûler vivant.
Il y a eu une trentaine de tentatives de lynchage en 2015 dans l’État de Puebla, où les habitant-e-s sont excédés par le crime organisé. Mais la justice sauvage, populaire ou communautaire, n’est pas beaucoup plus convaincante, d’un point de vue libertaire, que celle de l’État. D’autant qu’elle s’en prend souvent à des cibles de petit acabit.
Il faut aussi noter que l’explosion du narcotraffic, en dehors des zones où il jouit d’une certain soutien populaire (surtout dans le nord du pays), a produit un discours anti-délinquance qui ne s’encombre pas de nuances : ainsi le terme délinquant, ne fait plus seulement partie du langage de l’État qui qualifie ainsi ses ennemis, mais désormais aussi du langage populaire qui désigne sous ce terme à la fois les membres des cartels et aussi des pauvres qui s’adonnent à des activités illégales.
Dans une note du 30-10-2015, nous évoquions déjà des cas de lynchages barbares récents : le premier dans l’État de Puebla toujours, où deux employés chargés de réaliser des statistiques ont été massacrés par erreur, le deuxième au Chiapas, à San Juan Chamula, où deux hommes ont été tués sur décision des autorités communautaires indiennes. Le type d’infos qui vaccine contre toute idéalisation des pratiques communautaires “autonomes”. (Note de Pi).
lundi 25 janvier 2016 :
Brésil (Recife) : deuxième évasion massive de prisonniers en une semaine (lien en anglais). Malheureusement, des 40 prisonniers qui se sont échappés après l’explosion d’un mur, deux ont été tués et seul un individu est toujours en fuite. La semaine dernière, 53 prisonniers s’étaient fait la belle d’une autre prison proche de Recife…40 d’entre eux courent toujours. Bonne route aux courageux !
Cambodge (Phnom Penh, Chroy Changvar) : des habitant-e-s brûlent des pneus contre le passage au bulldozer de leurs terres (lien en anglais).
Grèce (prison de Korydallos) : les prisonniers refusent de rejoindre leurs cellules depuis plusieurs jours pour protester contre les coupures d’électricité (lien en anglais sur Machorka).
Haïti (Port-au-Prince) : les émeutes contre la corruption continuent, les élections reportées (lien en anglais).
Italie (Gênes – Cornigliano, Ligurie) : occupation d’une aciérie contre des licenciements prévus (lien en anglais).
Laos (province de Champassak, sud du pays) : des écologistes cambodgiens mobilisés contre un projet de barrage sur le Mékong brièvement arrêtés au Laos (lien en anglais). Nous évoquions, dans notre note du 18 janvier, le processus actuel de renouvellement des bureaucrates du PC laotien qui dirige le pays. John Kerry, sous-secrétaire d’État américain, se paye actuellement une visite dans le pays, en vue de la préparation d’un sommet avec les dix pays de l’ASEAN.
Plusieurs attaques récentes ont visé l’armée laotienne, probablement le fait de Hmongs, anciens alliés des américains abandonnés à leur sort à l’issue de la guerre du Vietnam et de la prise de pouvoir des communistes (un peu comme les Harkis en Algérie), et qui se battent depuis des décennies dans certaines régions isolées et interdites d’accès.
Les écologistes cambodgiens arrêtés font partie d’ONG tout à fait réformistes qui se mobilisent côté cambodgien (avec parfois des habitant-e-s) contre un projet de barrage sur le Mékong, l’immense fleuve qui marque la frontière entre le Laos et la Thaïlande puis traverse le Cambodge. Il menace les réserves en poisson, la flore locale, la biodiversité et l’habitat des dauphins de l’Irrawaddy, des cétacés qui circulent dans certains grands fleuves d’Asie et qui sont menacés d’extinction.
Toute forme d’opposition étant sévèrement réprimée au Laos, il semble qu’il n’y ait pas eu de mouvement de la part des habitant-e-s des régions concernées côté laotien (la province de Champassak est très touristique), mais la censure en vigueur dans le pays ne permet pas de connaître réellement ce qui s’y passe.
En quelques décennies, les autorités laotiennes ont massivement déforesté un pays dont la couverture en forêt primaire était l’une des plus importantes d’Asie du sud-est. À cet aspect de l’horreur écologique actuelle viennent s’ajouter le développement de monocultures, qui mettent fin à l’agriculture de subsistance sur brûlis des communautés de montagne relativement autonomes vis-à-vis du pouvoir central, et 2 projets en cours de “méga-barrages” : celui que nous venons d’évoquer et le barrage de Xayaburi. (Note rédigée par Pi).
Mexique (Ciudad Sahagún, État d’Hidalgo, centre) : la force publique intervient violemment pour briser une grève après une vague de licenciements (lien en espagnol).
Mexique (État de Veracruz) : des familles de disparu-e-s bloquent un Ministère Public et rendent la police responsable de 80 disparitions (lien en espagnol). Cette nouvelle complète celle du 19 janvier, voir notre note concernant la situation dans l’État de Veracruz.
Tous les États du Mexique sont concernés par les assassinats et les disparitions, souvent de jeunes filles. Ils sont en grande partie imputables aux cartels et aux organisations criminelles armées, liées aux diverses forces répressives, qu’elles soient locales ou nationales. La terreur imposée à la population sert donc plusieurs objectifs, lesquels se recoupent souvent : contrôle, pacification, expansion des activités commerciales des cartels. Il est habituel de considérér que lorsque les morts disparaissent, les disparitions sont plutôt le fait de l’armée ou des forces de l’ordre, les cartels privilégiant l’abandon des corps dans une logique de terrorisation (qui visent souvent leurs ennemis et alliés possibles).
Dans le cas des meurtres de femmes (“féminicides”), ils répondent à la logique ultra-viriliste des cartels (ou des gangs qui leur servent de main d’oeuvre, notamment dans les villes frontalières du Nord), pour lesquels le corps des femmes est un enjeu de prestige, un objet que l’on s’approprie, et une source d’affrontements : il est fréquent que les membres des cartels tuent par vengeance, par jalousie.
Il est aussi nécessaire de préciser qu’avec le développement des cartels, ces attitudes se sont répandues dans la population, et que la présence d’organisations criminelles peut servir de justification à des meurtres de femmes par leurs conjoints, compagnons ou prétendants, dans une société hautement machiste où la violence contre les femmes est une norme relativement tolérée. (note de Pi).
Mexique (État du Chiapas) : des comuneros de la Selva Lacandona affrontent l’armée après un refus de laisser circuler un troupeau (lien en espagnol).
Slovaquie : des enseignant-e-s en grève font fermer des centaines d’école à travers le pays (lien en anglais vers le site des anarcho-syndicalistes slovaques de l’AIT Priama Akcia).
dimanche 24 janvier 2016 :
France (Calais) : La manif en soutien aux migrants part à l’abordage d’un ferry (sur le blog Attaque).
samedi 23 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Johannesburg) : après un meurtre policier, émeute à la sortie d’un hôpital (lien en anglais avec une vidéo).
Côte d’Ivoire (N’douci) : des jeunes affrontent la police autour du manque d’eau potable
France (Quimper) : nuit de violences fascistes (communiqué d’antifas de Quimper).
République Tchèque (Prague) : revendication d’une attaque contre un restaurant anarchophobe et qui semble avoir oublié les salaires de ses employés… (lien en espagnol). Communiqué signé par l’une des cellules membres du “Réseau de cellules révolutionnaires” (RCR).
Tunisie : poursuite des protestations à Sidi Bouzid, Regueb et Ben Aoun ; Nabeul : l’entrée de la ville bloquée par des “délinquants” ; Tozeur : pillage d’un dispensaire (liens en français).
vendredi 22 janvier 2016 :
Cambodge (Phnom Penh) : des travailleurs réclament des impayés et bloquent la zone économique spéciale de Phnom Penh (lien en anglais). La zone économique spéciale de Phnom Penh est centrale dans l’exploitation de main d’oeuvre à bas coût dont profitent les autorités cambodgiennes (le clan du militaire Hun Sen et la néo-bourgeoisie apparue après la période d’occupation vietnamienne du pays, à la fin des années 80), qui veillent à maintenir les salaires les plus bas possibles, afin de ne pas gâter la réputation du pays auprès des sous-traitants des grandes marques de vêtement internationales, accueillis à bras ouverts. Il s’agit donc pour le pouvoir de refuser systématiquement les améliorations de salaires et de conditions de travail qui émergent régulirement des luttes ouvrières (pas toutes sous le contrôle des syndicats, et parfois violentes, voir nos notes récentes), afin de ne pas perdre la manne que représentent les investissements étrangers dans le pays, où la main d’oeuvre est à l’heure actuelle la moins chère du sud-est asiatique. (Note de Pi).
Côte d’Ivoire (Tchologo, nord du pays) : 2 morts dans la répression contre des grévistes d’une sucrerie (lien en français).
Mexique (Mexico) : des habitant-e-s bloquent une avenue importante contre les coupures d’eau (lien en espagnol avec photo).
Tunisie : le gouvernement envoie l’armée à Kebili après des affrontements avec les chômeurs et le blocage d’une route (lien en français sur Communisme Ouvrier). Un couvre-feu national a été décrété, justifié sous le prétexte de menaces terroristes (voir ce lien, en anglais). En Tunisie comme ailleurs, on comprend bien à quoi servent ces mesures d’exception : à répondre avant tout aux menaces de soulèvements.
Et on apprend ici (toujours en anglais), que le syndicat UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail), lauréat du prix nobel à Oslo pour avoir “réconcilié le pays après le Printemps arabe”, a appelé à un “dialogue national entre partis politiques et groupes de la société civile pour trouver des réponses aux manifestations actuelles”. (Traduction de notes rédigées en anglais par SK).
D’autres infos : reprise des affrontements à Sidi Bouzid (en français), affrontements et pillages dans deux quartiers de la banlieue de Tunis (en français), affrontements dans le gouvernorat de l’Ariana (nord du pays), affrontements à Kram (banlieue de Tunis).
jeudi 21 janvier 2016 :
Brésil (Sao Paulo) : violente intervention des flics contre une manifestation contre la hausse des prix du transport public (lien en anglais avec photos et une vidéo).
France (Calais) : affrontements entre 200 à 300 migrants et les flics (lire la suite sur le blog Attaque).
Togo (Lomé) : affrontements sur le campus, après des manifestations contre le coût des transports (lien en français). Voir une vidéo sur ce lien.
Tunisie : la contestation s’étend (dépêche AFP). Voir notre entrée du 19 janvier. Un bilan fait état d’un policier tué dans la ville de Feriana, et de plusieurs autres pandores blessés.
mercredi 20 janvier 2016 :
France (Paris) : après plusieurs jours d’occupation d’une école, libération d’une personne retenue dans un CRA (sur le site Lignes de Force de Claude Guillon). Voir notre entrée du 18 janvier (ci-dessous) pour en savoir plus.
Grèce (Athènes) : blocages de routes, les ferrys arrêtés, manifestations de retraités contre l’austérité – un hiver chaud s’annonce (lien en anglais).
Mexique (île du requin, État de Sonora, nord-ouest) : des comuneros Seri/Comcáac se mobilisent contre un projet de désalinisation qui ouvrirait la voie au tourisme (lien en espagnol). L’île du requin, située entre l’État de Sonora et la péninsule de Basse-Californie, est peuplée de deux communautés indiennes du groupe des Seri/Comcáac. Leur “garde traditionnelle” s’est mobilisée pour la défense des communautés contre l’entreprise, soutenue par l’État de Sonora, qui serait chargée des travaux sur leurs terres. Les comuneros sont également opposés à un dirigeant de leurs autorités traditionnelles, qui pactise avec les autorités.
Ces communautés indiennes, comme d’autres dans le nord du pays, disposent de quelques concessions historiques de la part des autorités, avec une forme d’autonomie dans leur organisation et leur gestion, à rapprocher en quelque sorte de la situation des tribus indiennes aux États-Unis (tout proches).
Les groupes indiens du nord du Mexique ont une histoire bien différente de celles du centre/sud du pays, puisqu’elles étaient essentiellement nomades avant la Conquête, et considérées par les groupes sédentaires et les conquistadores comme des sauvages. L’opposition de ces groupes, désignés sous le terme générique de “Chichimèques”, est celle qui a posé le plus de problèmes aux colons, et duré le plus longtemps. Ils ont ensuite été plus ou moins intégrés, mais certains sont restés jusqu’à ce jour particulièrement combatifs, en particulier les Yaquis, qui vivent dans le même État. D’autres se trouvent dans une situation absolument catastrophique en raison de la présence des Cartels, qui les traitent de la pire façon, en particulier les fameux Tarahumara des canyons de l’État de Chihuahua, mondialement célèbres pour leur endurance et popularisés par le surréaliste Antonin Artaud.
Une série de documentaires très intéressants ont été réalisés il y a quelques années, lors de la visite de délégués zapatistes à plusieurs de ces lointaines communautés indiennes. On peut les visionner en français ici. Celles et ceux qui nous lisent régulièrement savent que nous sommes très critiques vis-à-vis de la stratégie et de l’idéologie zapatiste ; ces documents visuels nous semblent toutefois pertinents dans la mesure où la parole est donnée à des membres des communautés en lutte, qui présentent avec clarté leurs conditions de vie et le contexte de leurs combats. L’un de ces courts documentaires est consacré à l’île du Requin en question : Île du Requin, notre coeur.
Moldavie (Chisinau) : dans le pays le plus pauvre d’Europe, des manifestant-e-s prennent d’assaut le Parlement (lien en français avec photos et vidéos – il contient quelques explications sur ce qui se passe en Moldavie, mais rien concernant d’éventuelles tensions de classe qui s’exprimeraient dans le mouvement de manière plus ou moins directe).
Philippines (Santa Cruz, province de Zambales, île de Luzon) : troisième jour de blocage d’une autoroute par des habitant-e-s mobilisés contre une mine de nickel (lien en anglais).
Thaïlande (province de Nan, nord du pays) : un homme accusé de lèse-majesté pour une photo postée sur son compte Facebook condamné à 6 ans de prison Pour plus d’informations concernant l’horreur du culte du Dieu-roi en Thaïlande et l’utilisation faite par la Junte actuellement au pouvoir du “crime de lèse-majesté”, nous renvoyons à notre commentaire correspondant à l’entrée du 15 décembre.
La personne condamnée l’a été, comme souvent dans ce type de cas, sur dénonciation aux autorités par des utilisateurs des réseaux sociaux (alors que de véritables politiques de délation ont été mises en place dans le pays ces dernières années). (Note rédigée par Pi).
mardi 19 janvier 2016 :
Algérie (Batna) : cinquième jour d’affrontements avec la police contre la délocalisation d’une usine (lien en français).
Mexique (État de Veracruz) : après la disparition de 5 jeunes, leurs familles se mobilisent…et récoltent des menaces de mort (lien en espagnol). L’État de Veracruz, qui a une partie montagneuse et une partie littorale (côté Atlantique), comprend une population indienne assez importante. La situation y est calamiteuse en termes de violences : les liens du Gouverneur avec le crime organisé y sont bien connus, et il ne se passe pas un jour sans disparitions et assassinats, notamment de femmes. Le cartel qui contrôle la région est celui des Zetas, qui rackette, tue et viole les migrant-e-s de passage par le train appelé La Bestia, et les force parfois à travailler pour lui.
Une autre entrée du même lien évoque l’assassinat, dans l’État de Mexico, d’une mère de famille mobilisée depuis la disparition de son fils, en 2012. (Notes rédigées par Pi).
Note du 29-01 : les 5 jeunes sont toujours portés disparus, mais selon la presse, ils ont été arrêtés par la police lors d’un trajet et remis aux mains d’un cartel, ce qui laisse présager le pire, et révèle encore une fois la collusion police-cartels.
Pendant ce temps, et alors que 1647 femmes sont portées disparus pour les 6 dernières années, les autorités de l’État de Veracruz préfèrent approuver un projet de réforme de la loi sur l’avortement afin de l’interdire, dans un pays où les chiffres de grossesses adolescentes sont alarmantes, et où il est plus que commun de voir des filles de 18 ou 19 ans avec un ou plusieurs enfants, y compris dans le monde du travail ou dans les Universités. (Note de Pi).
Mexique, Zacapoaxtla (État de Puebla) : des vendeurs du marché menacés d’être déplacés envahissent la mairie, s’énervent quelque peu et obtiennent gain de cause (lien en espagnol). Encore la Sierra Norte de Puebla ! (voir notre entrée du 12 janvier ci-dessous).
Tunisie (Kasserine) : la colère gronde dans 4 villes du pays après la mort d’un chômeur (dépêche AFP, photos).
lundi 18 janvier 2016 :
France (Calais) : deux engins de chantier incendiés sur le nouveau camp pour sans-papiers (sur le sympathique blog Attaque).
France (Moirans, Isère) : interpellations chez les gens du voyage après les actions directes du 20 octobre (presse bourgeoise en ligne). La répression tombe 3 mois plus tard après des actions énergiques menées en Isère, voir notre note du 20 octobre pour un rappel des faits.
France (Paris) : troisième jour d’occupation d’une école contre la détention d’un homme dans un CRA et son OQTF (sur mondialisme.org).
Inde (Hyderabad) : durs affrontements dans une Université après le suicide d’un chercheur Intouchable (lien en anglais). Le chercheur en question, appartenant aux “Intouchables” s’est suicidé après son renvoi de l’université pour des “activités contre la nation”. Des membres d’associations Intouchables et des organisations “de gauche” ont participé aux affrontements avec la police. 70 manifestants ont été arrêtés, et plusieurs membres des forces de l’ordre blessés.
Laos : le Congrès du Parti Communiste Laotien sur le point de désigner les nouveaux camarades-dirigeants du pays (lien en français sur le sympathique Mouvement Communiste). Des infos plus complètes (en anglais) ici. Bonne nouvelle qui ne manquera pas d’émouvoir nos frères prolétaires de classe à travers le monde à l’évocation des Comités centraux, Politburo et autres Commissaires du peuple. Vive la dictature du prolétariat !
dimanche 17 janvier 2016 :
Australie (Île Christmas) : émeute dans un centre de rétention après la mort d’un demandeur d’asile (lien en anglais). Des émeutes avaient déja eu lieu dans le centre de rétention de la même île le 9 novembre…et pour les mêmes raisons. Étrange normalité, des îles du Pacifique aux CRA de notre doux Hexagone.
Cambodge (zone économique spéciale de Phnom Penh) : des travailleurs de la confection licenciés se mobilisent pour obtenir le paiement de leurs salaires (lien en anglais).
Écosse (Balmedie) : le terrain de golf de Donald Trump occupé par des manifestant-e-s (lien en anglais). Une vidéo est disponible ici.
Espagne (Dueñas, province de Palencia) : le compagnon Gabriel Pombo da Silva entame une grève de la faim (brève, sur le site Non-Fides ).
France (Seine-et-Marne) : “tentative de meurtre” sur deux surveillantes de la prison (blog Attaque).
Mexique (Cancún, État de Quintana Roo) : au pseudo-paradis des touristes (mais pas des prolos), les autorités détruisent 74 hectares de mangrove et la faune sauvage qu’elle abrite (lien en espagnol avec photos). Il y a eu quelques petites manifs sur place, mais le programme de lutte, selon des ONG interrogées, devrait surtout consister à dénoncer cet “écocide” devant les instances internationales…la belle affaire, dans un pays où la quasi-totalité de la couverture en fort primitive a disparu en l’espace de quelques années (note rédigée par Pi).
Mexique (Ciudad Juárez, État de Chihuahua) : une caravane pour les 43 disparus d’Ayotzinapa part de Ciudad Juárez, avec une rencontre avec les travailleur-se-s licencié-e-s de Lexmark (lien en espagnol, quotidien mexicain de gôche La Jornada). Divers militants participent à cette caravane, plusieurs ONG, et des familles de jeunes femmes disparues à Ciudad Juárez, ville frontière à la triste réputation pour ses “féminicides” (qui ne se limitent d’ailleurs pas à cette ville : les chiffres sont extrêmes un peu partout au Mexique, et en particulier depuis peu dans l’État de Mexico, au centre du pays).
Concernant les travailleur-se-s licencié-e-s chez Lexmark, voir nos notes des 8 et 11 décembre, puis celle du 13 janvier ci-dessous.
Une autre caravane part simultanément du sud du pays. (Note rédigée par Pi).
Mexique (Milpa Alta, district fédéral) : des habitant-e-s indiens manifestent contre un projet d’installation de la marine sur leur commune (source en espagnol). Milpa Alta est l’une des “délégations” de Mexico. Ses habitant-e-s sont indiens, et actuellement impliqués dans plusieurs luttes pour la défense de leurs terres contre divers projets. Des processus d’autonomie de type zapatiste sont également en cours dans la zone, qui était du côté d’Emiliano Zapata durant la révolution mexicaine il y a cent ans. Pour les amateurs de vieilles images, voici une vidéo des zapatistes à Milpa Alta en 1914, dans le village de San Pablo Oztotepec, pour la signature du “Plan de Ayala”. Pour des infos complémentaires, on renvoie à la biographie de Zapata écrite par John Womack (note de Pi).
Mexique (Santa María Chimalapa, Isthme de Tehuantepec, État de Oaxaca) : des indien-ne-s Zoque retiennent en otage plusieurs fonctionnaires et bloquent le départ d’un hélicoptère de police (lien en espagnol). Les habitant-e-s de la zone protègent les terres communautaires et retiennent depuis plusieurs semaines en otage 4 personnes accusées de vouloir s’en emparer. Les fonctionnaires ont été libérés, mais les autres otages sont toujours “en vacances” dans cette belle région de l’isthme de Tehuantepec, dont les terres sont également convoitées pour des projets d’éoliennes. (Note rédigée par Pi).
samedi 16 janvier 2016 :
Angleterre (Salford, nord-ouest) : une centrale thermique au gaz bloquée (lien en anglais).
France (Nice) : 300 personnes mobilisées pour la défense du loup La mobilisation n’a pas de contenu particulièrement radical. Elle nous semble simplement intéressante dans la mesure où des bergers étaient présents, bergers qui refusent de tuer les loups qui menacent parfois leurs troupeaux. Cela dépasse l’opposition bergers/défenseurs de la biodiversité souvent présentée lorsqu’est évoqué le thème du loup dans les zones de montagne. (Note rédigée par Pi).
Nigéria (État du Delta) : émeute carcérale contre les conditions de détention et tentative d’évasion (lien en anglais).
vendredi 15 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Le Cap) : les habitants d’un quartier ayant subi des perquisitions se vengent sur un train (lien en anglais).
Azerbaïdjan : des manifestations dans plusieurs régions obligent l’État à annuler une taxe sur des produits alimentaires de base (lien en anglais).
Chili (Santiago) : de faux engins explosifs bloquent l’activité d’un centre commercial un jour de haute fréquentation (lien en espagnol : site La rebelión de las palabras, “contre-information anarchiste pour l’extension de la révolte”). Le lien inclue un communiqué, avec en épithète une citation de la RAF allemande (organisation de lutte armée d’obédience extrême-gauche anti-impérialiste), signé “Forces pour le dépassement de la civilisation / Noyaux antagonistes de la Nouvelle guérilla urbaine”. L’action est dédiée à la mémoire de l’anarchiste Sebastián Oversluij, tué par un vigile en décembre 2013.
Espagne (Madrid) : Nouvelles de la fausse opposition – le show de Podemos au Parlement (lien en espagnol). Voir en particulier les photos n°7, 9, 11, 13, 15, 22 et 24, pour les amatrices et amateurs de spectacle démocratique. On conseille ici de lire l’excellent texte L’attrait persistant de la récupération démocratique, relayé par Non-Fides et traduit de l’espagnol sur les Brèves du désordre. Il est tiré de la revue barcelonaise Aversión, et bien qu’il date de 2013, il n’a pas pris une ride, et nous semble être un des écrits les plus clairs sur la situation politique espagnole de ces dernières années. (Note de Pi).
France (Seine-Saint-Denis) : Nouvelles de contre-opposition – un policier acquitté après avoir tué un braqueur d’une balle dans le dos (source : Nord Littoral). “A l’annonce du verdict, prononcé après six heures de délibération, les cris de “la police tue et la justice acquitte” ont retenti dans la salle d’audience archicomble dans laquelle un impressionnant dispositif de sécurité avait été déployé pour protéger l’accusé”.
France (Strasbourg) : effraction et incendie volontaire au TGI (lien vers les Brèves du désordre).
Grèce (île de Lesbos) : arrestation de cinq bénévoles ayant aidé des migrants (presse bourgeoise, en français). Cas documentés de migrants torturés, mise en place de mesures visant à réprimer les initiatives de solidarité avec celles et ceux qui continuent d’arriver, Frontex chargée de la police aux frontières, les centres de rétention qui se multiplient…Vive Syriza !
Inde (Bengale-Occidentale) : une foule brûle plusieurs véhicules de la police après une intervention contre un blocage de route, organisé à la suite d’un accident mortel (lien en anglais).
Mexique (Huitzizilapan, État de Mexico) : des habitant-e-s Otomi se lancent dans un processus d’autonomie de type zapatiste, et élisent leurs autorités communales plutôt que des représentants de partis politiques (lien en espagnol). Plusieurs communautés indiennes de l’État de Mexico sont mobilisées contre un projet d’autoroute reliant Mexico à Toluca, la capitale de l’État de Mexico, voisin de la capitale, dont la population indienne est importante. Ce même État est très convoité par les cartels. Ces dernières années, leur présence en ont fait l’un des États les plus meurtriers du Mexique. Voir sur ce lien à quoi ressemble une assemblée communautaire à Huitzizilapan. Précisions que ces notes informatives ne constituent pas une apologie acritique de la forme assembléiste, que ce soit dans les communautés indiennes ou ailleurs (Note de Pi).
jeudi 14 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Mpumalanga) : escalade de manifestations après le meurtre d’un homme par la police…plusieurs bâtiments publics brûlés, 11 arrestations (lien en anglais).
Colombie (Bogotá) : des syndicalistes bloquent les entrées d’une entreprise pétrolière (lien en anglais). Puisque l’on dispose de peu d’informations, il convient d’être prudent-e-s quant à l’interprétation de ce type d’actions, et de se rappeler que les syndicats peuvent tout à fait utiliser de temps à autres des formes radicales pour soigner leur crédibilité. On pourra relire à ce propos le très bon article d’André Dréan La forme d’abord , rédigé à partir d’un contexte plus proche de nous en 2009. (Note de Pi).
États-Unis (Youngstown, Ohio) : “Je ne suis pas mort”, des nouvelles de Sean Swain, le prisonnier anarchiste en refus de soins médicaux (lien en anglais). Voir notre note du 10 janvier.
Sean Swain prenait des médicaments depuis une dizaine d’années. Après sa décision de refuser de poursuivre son traitement pour protester contre le harcèlement dont il est victime durant sa détention, il ne pensait pas vivre plus de 72 heures. Après plusieurs semaines, il est toujours en vie. Cette dernière lettre se conclue par les mots suivants : “Je ne comptais pas là-dessus. Apparemment, je serais encore là un certain temps. Il faut donc bien que je parle de quelque chose. C’est très embarassant.” D’autres informations sur le blog seanswain.noblogs.org.
Éthiopie (région d’Oromia) : après 140 morts dans des manifestations, le gouvernement annonce l’abandon du projet de zone d’affaires sur des terres autochtones (article du Monde). Nous avions déja évoqué ce qui se passe dans la région d’Oromia dans une note du 14 décembre.
Liban (Beyrouth) : durs affrontements avec la police dans une crise des déchets qui n’en finit pas (source en anglais). En anglais, on pourra lire une analyse plutôt gauchiste mais contenant néanmoins des informations intéressantes ici.
mercredi 13 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Gauteng) : plusieurs Universités fermées après des manifestations contre la sous-traitance (lien en anglais)…des revendications qui font écho au mouvement national récent des Universités sud-africaines.
Afrique du Sud (Pretoria) : émeute d’immigrés de pays voisins contre un traitement discrimatoire de la part des autorités…et 287 arrestations ! (lien en anglais).
Cambodge (province de Kompong Speu, centre) : des représentants d’un syndicat indépendant battus puis arrêtés par la police lors d’une visite à des travailleurs en grève (lien en anglais). Les autorités, qui ont émis une injonction de reprise de travail dans les 48h, n’hésitent pas à faire intervenir leurs nervis dans les conflits qui surgissent un peu partout dans les usines du Cambodge, où la main d’oeuvre est la moins chère du sud-est asiatique.
Le même jour et non loin de là, dans la capitale (Phnom Penh), des chauffeurs de bus mobilisés contre leur licenciement ont été attaqués par des conducteurs de moto-taxi, qui s’estiment lésés (voir ici, lien en anglais). Que cette action soit le fait de miséreux payés par les autorités ou d’une absence cruelle de solidarité prolétaire ne change pas grand chose à son aspect sordide. (Notes rédigées par Pi).
Mexique (Mexico) : des travailleurs licenciés de Lexmark venus de Chihuahua et soutenus par des syndicats indépendants lancent plusieurs manifestations (lien en espagnol avec photos). L’entreprise Lexmark a licencié 76 travailleuses et travailleurs qui souhaitaient créer un syndicat indépendant après une lutte pour une augmentation de salaires, qui a été refusée par l’entreprise américaine. Dans plusieurs prises de paroles, des travailleurs et des soutiens ont dénoncé les conditions d’esclavage auxquels sont soumis-e-s celles et ceux qui travaillent dans les maquiladoras de la ville frontalière de Ciudad Juárez, dont les salaires ne permettent pas de couvrir les dépenses les plus basiques du quotidien. L’entreprise n’hésiste pas à faire signer des contrats à des analphabètes, à 2800 pesos mensuels (à peine un peu plus de 150 euros), le minimum pour couvrir les besoins quotidiens étant estimé à 5800 pesos.
Concernant Ciudad Juárez, on peut consulter les notes correspondant aux entrées des 4 novembre et 8 décembre 2015, sur les pages des mois en question. (Notes rédigées par Pi).
Mexique (San Sebastián Bachajón, État du Chiapas) : des habitant-e-s Tzeltal bloquent une route et résistent à une tentative de s’emparer de leurs terres pour des projects touristiques (et autres) (lien en espagnol, avec vidéo et photos). La flicaille n’a pas hésité à tirer à balles réelles et en caoutchouc. 2 villageois ont été blessés.
mardi 12 janvier 2016 :
Afrique du Sud (province de Gauteng) : une grève sauvage paralyse les services de bus de la région (lien en anglais).
Brésil (Sao Paulo) : de nouveaux affrontements entre les flics et des manifestant-e-s contre la hausse du tarif des bus (lien en anglais). En complément, voir une première entrée le 8 janvier.
Mexique, Sierra Norte (État de Puebla) : 5 municipalités indiennes refusent l’installation d’un projet hydro-électrique sur leurs terres (lien en espagnol). Comme la plupart des grandes régions indiennes du pays, la Sierra Norte est une zone où les combats pour la terre n’ont jamais cessé. Il y a actuellement plusieurs luttes contre divers “grands projets”. (Note de Pi).
Népal : des lycéen-ne-s demandent le départ du directeur accusé de détournement et blessent deux policiers (lien en anglais).
lundi 11 janvier 2016 :
Guinée (Conakry) : affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre dans un “quartier chaud” (lien en français).
Guatemala : deux émeutes en prison (lien en espagnol). La première, dans la prison de Chimaltenango, a fait six morts. Les autorités ont repris le contrôle de la prison. D’après les omissions dans leur déclaration, et la justification de leur intervention (des affrontements entre bandes rivales), il semble assez évident que les 6 détenus ont été tués par les forces d’intervention.
La deuxième émeute a eu lieu au centre pénitentiaire de Fraijanes 2, avec la prise d’une vingtaine d’otages, dont le directeur. Les mutins demandaient une machine de sérigraphie et la réparation ou le remplacement de téléviseurs. Les négociations semblent avoir débouché sur un accord, mais là encore des forces d’intervention importantes ont été dépêchées sur place, et l’armée a pris position devant la prison (Notes rédigées par Pi à partir des sources).
Soudan (Darfour ouest) : 12 morts dans des émeutes après l’assassinat d’un berger et le saccage des bureaux du gouverneur de l’État par des réfugiés internes (lien en anglais).
dimanche 10 janvier 2016 :
États-Unis : le prisonnier anarchiste Sean Swain refuse de prendre ses médicaments pour protester contre la décision des autorités de l’empêcher de communiquer (lien en anglais). Il s’agit également d’un appel aux “rebelles, insurrectionnalistes et hacktivistes à developper des méthodes d’action directe pour mettre l’ennemi commun à genoux”.
“Si je suis mort au moment où ce texte vous parvient, je tiens à exprimer une profonde gratitude envers ceux qui ont prolongé ma vie dans la lutte, et à tous ceux qui continuent la lutte.
L’essence n’est pas chère. Les allumettes sont gratuites.
Le futur est à nous. Et il est temps de le leur faire savoir.
Restez dangereux,
Liberté,
Sean Swain”.
Mis à jour le 14 janvier, voir note ci-dessus.
Italie (Brindisi, Pouilles) : 3 compagnons arrêtés dans la lutte contre les frontières (source : tract distribué en soutien dans la ville de Lecce, relayé par Non-Fides).
Kenya (Nakaru) : émeute sur un campus dans un mouvement contre le manque de dortoirs mixtes, les coupures d’eau et d’électricité, etc. (lien en anglais).
samedi 9 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Marikana, province du Nord-ouest) : la police déployée après des manifestations contre une politique d’attribution de logements (lien en anglais).
Danemark (Copenhague) : des centaines de manifestant-e-s dannois-e-s et suédois-e-s manifestent les contrôles à la frontière, affrontements (lien en anglais et vidéo). 20.000 personnes passent la frontière. Les nouveaux contrôles mis en place retardent le passage de 20 minutes.
Zambie (Lukulu) : après la mort d’un individu en garde à vue, une foule attaque un commissariat, et 27 détenus s’évadent (lien en anglais).
vendredi 8 janvier 2016 :
Argentine (La Plata) : des employés du secteur public manifestant contre leur licenciement violemment attaqués par les flics (lien en espagnol avec photos).
Brésil (Sao Paulo et Rio de Janeiro) : manifestation contre l’augmentation du prix des tickets de bus, attaques contre les flics, des banques et des bus (lien en anglais).
États-Unis (New-York) : la police new-yorkaise interrompt une manifestation contre la déportation d’immigrés vers leurs pays d’origine (lien en anglais avec photos et vidéos). Les USA expulsent chaque année de nombreux immigrés à la suite de condamnations pour divers crimes ou délits. Il arrive que ces déportés ne connaissent rien de leur pays d’origine, ou qu’ils n’en parlent même pas la langue, et qu’ils se retrouvent dans une misère noire dans ces nouveaux pays “d’accueil” dont ils ne connaissent parfois rien. C’est le cas pour le Cambodge, les pays d’Amérique Centrale, le Mexique, Haïti, etc. Le documentaire “Deported”, de Rachèle Magloire et Chantal Regnault, illustre bien la situation de ces migrants pour le cas d’Haïti. (Notes rédigées par Pi).
France (Toulouse) : une bretelle d’autoroute et le tram bloqués en soutien à la ZAD (source : Cette Semaine).
Grèce (Athènes) : heurts avec les forces de l’ordre dans une manif contre le plan de réforme de la sécurité sociale (lien en anglais).
jeudi 7 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Mpumalanga) : blocage de route contre la mauvaise qualité de l’eau courante (lien en anglais).
États-Unis (État du Massachussets) : émeute à la prison de Bridgewater, deux matons hospitalisés (lien en anglais).
Liban (Beyrouth) : heurts entre manifestant-e-s et la police autour de la crise des déchets (lien en français).
Thaïlande (province de Rayong, est du pays) : des ouvriers du secteur de l’automobile se mobilisent après leur licenciement (lien en anglais). L’entreprise souhaite licencier pour employer une main d’oeuvre moins chère, dans un pays où les salaires n’atteignent pas 200 euros. Alors que la répression contre toute forme d’opposition, y compris légère, virtuelle et réformiste, bat son plein en Thaïlande, avec de nombreuses condamnations pour de prétendus actes de lèse-majesté (des critiques plutôt indirectes de la monarchie d’ordre divin), la Junte poursuit même des récupérateurs, ici une représentante d’une organisation du travail qui avait poussé les travailleurs à se mobiliser pour le Coup d’État qui a porté l’armée au pouvoir. (Note de Pi).
mercredi 6 janvier 2016 :
Belgique (Bruxelles) : la Présidente de la Cour d’appel jugée coupable et condamnée sur le champ (sur le site de La Cavale).
France (Calais) : plusieurs heures de tensions entre flics et migrants (presse bourgeoise).
Mexique (Quetzalcoatlán de las Palmas, État de Guerrero) : six villageois Nahuas tués par l’un des deux groupes criminels se disputant la région, avec lesquels ils refusent de collaborer (lien en espagnol). Un autre article en espagnol fait état de deux autres victimes dans le village voisin de Tlapehualapa, pour les mêmes raisons. Les deux groupes criminels qui s’affrontent pour le contrôle de la région sont “Los Ardillos” et “Los Rojos”. Le premier, qui a commis ces assassinats, est lié à un politicien du PRD, la troisième formation politique du pays. Les villageois Nahuas dénoncent la protection dont ces groupes bénéficient de la part des autorités et de l’armée. De nombreux habitant-e-s auraient déjà quitté la région, pour aller travailler comme journaliers dans les États du Nord du pays.
Les tueries vont bon train ces dernières semaines dans l’État de Guerrero, où est produite plus de la moitié de l’héroïne et de l’opium du pays. De nombreux habitant-e-s des communautés Nahuas se sont organisé-e-s en “Polices communautaires” contre les cartels, que ces derniers tentent d’infiltrer ou de récupérer. Des informations en anglais et des photos sur ce lien (source écolo). Un kilo de pâte d’opium brute coûte 930 dollars, ce qui rapporte considérablement plus que les produits traditionnels de l’agriculture, dans l’une des régions les plus pauvres du Mexique. (Notes rédigées par Pi).
Pakistan (Mardan) : 35 travailleurs licenciés par l’entreprise Philip Morris mis en détention pour avoir protesté (source syndicale en anglais). Les travailleurs ont été libérés après des mobilisations le 10 janvier.
mardi 5 janvier 2016 :
France (Calais) : nouveaux affrontements entre migrants et CRS (lien en français, presse bourgeoise). Et un peu plus tard, des véhicules blindés dans les rues de Calais contre un camp de migrants (voir vidéo ici).
lundi 4 janvier 2016 :
Afrique du Sud (Durban) : les chauffeurs de bus bloquent une autoroute avec une centaine d’engins (lien en anglais).
Argentine (Tandil) : émeute en prison, des prisonniers se révoltent contre le refus de les laisser sortir à la fin de leur peine et le manque de nourriture, entre autres (lien en espagnol). On pourra également lire, en espagnol, un texte issu d’un site anarchiste argentin.
Maroc (frontière espagnole) : 3 migrants se noient après une tentative d’entrer dans la ville espagnole de Ceuta – des affrontements avec la police espagnole (lien en anglais).
Tunisie (gouvernorat de Tozeur) : des habitants demandent du travail et la distribution des terres agricoles aux chômeurs et ferment un poste-frontière (lien en français).
dimanche 3 janvier 2016 :
Chili (Santiago) : manifestation en mémoire de Matias Catrileo, un jeune Mapuche assassiné par un vigile durant une occupation il y a 8 ans (lien en espagnol). La manifestation, en plein centre de la capitale, s’est terminée par quelques attaques de banques et de commerces et des jets de cocktails molotov. Il y a eu douze arrestations. On trouvera des photos sur ce lien (blog Voz en fuga en la calle, consacré aux luttes des Mapuches). Des manifestations ont également eu lieu à Temuco (Araucanie), au sud du pays.
Grèce (Corinthe) : émeute dans un centre de rétention, des réfugiés de réfugiés jettent des pierres aux gardiens, incendient des matelas et provoquent quelques “dégâts” (lien en français).
samedi 2 janvier 2016 :
Iran (préfectures de Kuhbanan et de Golestan) : des milliers de mineurs en grève pour des salaires impayés (lien en français : blog Communisme ouvrier).
vendredi 1er janvier 2016 :
Allemagne (forêt d’Hambach) : Incendie et sabotage contre la mine de lignite à ciel ouvert exploitée par RWE (lien en français sur le Chat Noir Émeutier).
Allemagne (Leipzig) : quelques voitures de la douane détruite (lien en français sur les Brèves du désordre). L’attaque a été revendiquée dans le cadre du “Décembre noir” par des Amis du travail au noir, en solidarité avec “tou-te-s les compagnon-nes qui sont visé-e-s par la répression, qui ne peuvent pas être chez nous et qui sont en guerre perpétuelle avec les Etats, dont ces coups répressifs émanent”.
Autriche (Vienne) : fais comme ton patron, pille ton supermarché (lien en français sur les Brèves du désordre).
Chili (Concepción) : un prisonnier se fait la belle – bonne année aux intrépides (lien en espagnol, sur le site de Refractario, “publication anti-autoritaire contre le système carcéral“). Les tentatives d’évasion sont fréquentes dans cette tôle. En 2010, les médias avaient évoqué l’une de ces tentatives après le tremblement de terre, qui s’était ensuivie d’une émeute.
Guatemala (Puerto Barrios, département d’Izabal) : 8 tués et 24 blessés dans une tentative d’évasion de prison (lien en espagnol). L’article précise que le 30 novembre, une émeute dans une prison guatémaltèque avait déjà fait 16 morts.
Zambie (Kafue, province de Lusaka) : deux commissariats partent en fumée après le passage à tabac d’un piéton par la police (lien en anglais).
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